Zoom sur les programmes

LES ECOLES CARAMBOLE

Dans un contexte préoccupant de surpoids et d’obésité, l’Instance Régionale d’Education et de Promotion de la Santé (IREPS) et l’Agence Régionale de santé développent sur quatre années (2012-2016) le programme de promotion de la santé nutritionnelle « Les écoles Carambole » dans l’ensemble des communes.

 

T’CAPS

Le programme T’CAPS « Tous centrés sur l’activité physique pour préserver son capital santé ou T’CAPS Guadeloupe est un programme multipartenarial qui a pour finalité de contribuer , d’ici 5 ans, à augmenter l’activité physique chez les enfants âgés de 13 à 17 ans, et leurs parents, sur la région Guadeloupe. T’CAPS s’appuie sur la démarche socio-écologique qui consiste à cibler l’individu au travers ses connaissances, son entourage et son environnement.)

Objectifs du programme:

  • Renforcer la pratique d’activités physique dans les cours de l’école en aménageant l’emploi du temps scolaire
  • Offrir une activité physique hors temps scolaire et en périscolaire pour les élèves et leurs parents
  • Inciter les professionnels à promouvoir l’activité physique
  • Encourager les politiques à promouvoir l’activité physique

 

JAFA 
Le Programme Jafa* : un programme en relation étroite avec les familles

Le Programme Jafa* de Guadeloupe s’inscrit dans le cadre des Plans Nationaux d’Actions Chlordécone 1, 2 et 3. Depuis 2009, il a pour objectif général de « réduire l’exposition à la chlordécone des populations ayant des habitudes d’approvisionnement et d’autoconsommation de denrées animales et végétales issues de jardins familiaux ».
* Jafa : Jardins familiaux

Débuté en 2009, le Programme Jafa* de Guadeloupe est un programme régional de prévention et d’éducation à la santé, piloté par l’Agence de Santé de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy (ARS) et l’Instance Régionale d’Education et de Promotion de la Santé de Guadeloupe (IREPS).
Il s’inscrit dans le cadre des Plans Nationaux d’Actions Chlordécone 1, 2 et 3. Il a pour objectif général de « réduire l’exposition à la chlordécone des populations ayant des habitudes d’approvisionnement et d’autoconsommation de denrées animales et végétales issues de jardins familiaux ».
Ainsi, il s’adresse aux particuliers habitant dans les zones où les terres sont potentiellement polluées par la chlordécone et s’alimentant régulièrement des productions issues de leur jardin, de celui de leur voisinage ou de circuits informels de distribution (dons, échanges, marchands de bord de route…).
En Guadeloupe, les zones potentiellement polluées par la chlordécone correspondent à celles où la banane a été cultivée entre 1972 et 1993, la chlordécone, molécule active de deux produits insecticides (le Képone® et le Curlone), ayant été autorisée à cette période pour lutter contre le charançon du bananier.
Notons toutefois qu’il est possible que cette molécule ait été utilisée sur d’autres cultures, contre d’autres problèmes phytosanitaires et pendant ou après la période d’usage autorisé.
Les différentes phases du Programme Jafa de Guadeloupe s’articulent autour de 3 axes :
une communication régionale et de proximité orientée vers la population concernée et le grand public.
un diagnostic des jardins familiaux, avec enquêtes sur le terrain et, si besoin, prélèvements et analyses de sol.
des actions d’éducation à la santé visant à l’adoption de comportements limitant l’exposition à la chlordécone.
Ces actions sont mises en œuvre avec les populations concernées, dans une démarche participative de promotion de la santé, et s’appuient sur un réseau de partenaires et de prestataires.

Une communication régionale et de proximité
Les objectifs de la communication du Programme Jafa sont :
• informer sur la chlordécone et sur le Programme Jafa,
• diffuser les recommandations visant à limiter l’exposition à la chlordécone.
Pour cela, de 2009 à 2011, la communication régionale du Programme Jafa a utilisé les médias locaux (radios, TV, presses écrites…) et créé des plaquettes et livrets.
En avril 2014, une nouvelle campagne de communication grand public a été lancée sur les radios, via une 30aine de chroniques audio.
Parallèlement, de 2009 à 2014, la communication de proximité du Programme Jafa s’est appuyée sur des réunions de quartier et autres manifestations grand public qui se sont tenues régulièrement dans les communes concernées.

Un diagnostic des jardins familiaux
S’appuyant sur la cartographie des sols de Guadeloupe potentiellement pollués par la chlordécone (DAF/INRA-2006), d’avril 2009 à fin 2012, des enquêtes ont été menées en porte-à-porte auprès de l’ensemble des foyers résidant sur les zones potentiellement polluées par la chlordécone.
L’objectif de ces enquêtes était de mieux connaître les habitudes alimentaires et sources d’approvisionnement de ces foyers.
En fonction des réponses apportées, si le foyer présentait des pratiques alimentaires considérées « à risque » (c’est-à-dire ayant une fréquence de consommation élevée de racines et tubercules provenant de leur jardin), des prélèvements et analyse de sol étaient proposés afin de connaitre le niveau de pollution du jardin.
Au total, près de 20000 bâtiments ont été visités, plus de 10000 foyers enquêtés, plus de 2500 jardins familiaux analysés, permettant ainsi d’identifier quelques 950 foyers « à risque » de surexposition à la chlordécone via l’autoconsommation des productions de leur jardin.
Cette phase d’enquêtes alimentaires, de prélèvements et d’analyses de sol des jardins a été réalisée par Qualistat et l’Institut Pasteur de Guadeloupe.

Des actions d’éducation pour la santé
Afin de réduire leur exposition à la chlordécone, les foyers « à risque » sont invités à adapter leurs comportements alimentaires, à adopter des méthodes culturales alternatives…
Pour cela, des outils et des actions d’accompagnement sont conçus à destination des populations.
Des supports pédagogiques spécifiques ont ainsi été créés, dès mars 2010, afin de faciliter les échanges et explications avec les foyers « à risque » ; ces supports sont remis à chaque foyer.
C’est à partir d’octobre 2012 que la problématique de l’élevage et de la chlordécone a commencé à être abordée, en s’appuyant sur le livret « Elevage et chlordécone – Préconisations » édité par la DAAF de Guadeloupe.
Notons que ces outils nécessitent de régulières mises à jour, l’évolution des connaissances relatives à la chlordécone étant très rapide.

Deux types d’action accompagnement sont développés :
L’accompagnement individuel ou « retour-foyer »
De mars 2010 à fin 2013, un conseiller du Programme Jafa a pris rendez-vous avec chaque foyer « à risque » afin :
• d’apporter les résultats d’analyse de sol du jardin au domicile,
• de présenter les recommandations pour réduire leur exposition à la chlordécone via les denrées végétales de leur jardin,
• de répondre aux multiples questions des foyers.
Le retour-foyer est également une occasion de rencontre et d’échange avec les familles concernées.
Au total, sur environ 950 familles « à risque » de surexposition à la chlordécone via l’autoconsommation des productions de leur jardin, plus de 850 ont bénéficié d’un accompagnement individuel.

L’accompagnement collectif via les « Jardin Pilote JAFA »
Depuis novembre 2010, afin de s’approprier et de mettre en pratique les recommandations reçues à l’occasion du retour-foyer, des animations collectives appelées « Jardin Pilote JAFA » ont été créées spécialement pour les familles « à risque ».
Ces animations, se déroulant dans le jardin d’une famille accompagnée par le Programme Jafa, sont composées de trois ateliers :
• Comment diversifier son alimentation à partir de son jardin pollué ?
• Comment diversifier les cultures de son jardin pollué ?
• Comment continuer à cultiver des racines et tubercules dans son jardin pollué ?
Une collation à but pédagogique, réalisée à base de féculents locaux ne présentant pas de risque de contenir de la chlordécone (au-delà des normes) même si cultivés sur des terres au sol fortement pollué (exemple : fruit-à-pain, pòyò, pois…), clôt ces animations.
Fin 2013, 25 animations « Jardin Pilote JAFA » ont eu lieu.
Elles ont regroupé, au total, plus de 700 personnes dont environ 300 familles identifiées « à risque » lors de la phase d’enquêtes alimentaires, de prélèvements et d’analyses de sol des jardins.